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Témoignage de patients et de la famille


La greffe dans la mucoviscidose


Examens pré-greffe et inscription sur liste


Greffe par donneurs vivants

 


Cath, greffée, septembre 2003

Lundi 1er septembre, 2h24 le téléphone sonne. Après sept mois d'attente, un greffon m'est enfin destiné. Lorsque mon mari a raccroché le téléphone, nous nous sommes regardés et avons tremblé pendant quelques secondes.

Coups de fil à l'ambulance puis à mes parents pour leur annoncer la nouvelle. Une demi-heure après je quittai Rennes sous ventilation nasale et sous oxygène (5 litres/min) pour l'hôpital Foch à Suresnes (région parisienne). Nous avions quatre heures pour nous y rendre mais les ambulanciers ont roulé si vite que nous arrivâmes bien avant l'heure souhaitée par l'équipe médicale. Durant le trajet, je fus calme et sereine : pour moi le grand jour était arrivé. Mon avance m'aura permis d'effectuer les quelques examens précédant l'entrée au bloc (une radiographie pulmonaire, un électrocardiogramme, une prise de sang, une pesée, un rasage du pubis et une douche à la Bétadine) dans une certaine tranquillité.

Je suis entrée au bloc sereine, non pas que je ne m'imaginais pas ce qui m'attendait mais les mois précédant l'intervention avaient été tellement contraignants (20h par jour de ventilation nasale, souvent alitée, peu d'autonomie, plus de sorties,...) que j'étais heureuse à l'idée que ce calvaire allait cesser.

Une fois allongée sur la table d'opération commença le programme des "réjouissances". Cela débuta par la pose en synchronisation d'un cathlon (main gauche) et d'un cathéter fémoral artériel. Même s'il se pose sous anesthésie locale, c'est un acte assez douloureux surtout quand le médecin s'y prend à quatre fois pour le poser.

Après, ils me mirent assise pour me poser une péridurale thoracique. Je me recouchai puis vint le moment où ils m'endormirent. Ma dernière pensée fut pour moi. Je me suis dit "à tout à l'heure, Catherine !"