Quelques
questions basiques sur le tatoo posées par Arno à notre
pote Laurent, connu aussi sous le nom de Léo 
Pourquoi
commence-t-on à vouloir se faire tatouer ?
Pour
ma part, j’y suis venu par le dessin, en premier.
J’ai acheté beaucoup de magazines sur le tatoo, car j’étais fasciné
par « le coup de crayon » de certains tatoueurs, sans pour autant aimer
tous les styles de tatouages. J’admirais les œuvres et le travail effectué.
Et puis, par la suite, je suis rentré dans un studio, et puis, je me
suis dit que je pourrais me lancer. J’y ai mûrement réfléchi. Puis,
je me suis lancé grâce à un initié en la matière…

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Se
faire tatouer, est-ce que ça fait mal ?
Je
pense que la douleur fait partie intégrante du tatouage. Ce sont deux
choses indissociables : Le tatouage naît de la douleur.
En revanche, je ne dirais pas qu’il s’agit vraiment d’avoir mal, mais
plus une gêne, et puis, la «douleur» vient avec le temps que passe
le tatoueur par séance… C'est une douleur lancinante, un petit peu "brûlure",
peut-être, ou petite démangeaison électrique… (pas très évident à
décrire), et puis, certains endroits sont plus sensibles que d’autres.
Mais la muco nous fait passer par beaucoup d’étapes et le seuil de douleur
devient très vite très élevé. Du coup, je m’aperçois que, pour le même
endroit, des personnes «normales» ont l’air d’avoir plus mal que moi.
(Répondez à ça : Ça fait mal une prise de sang ? Et posez
la même autour de vous…)

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Comment
choisir le bon endroit ?
Pour
mon premier tatoueur, j’ai fait confiance à un ami.
Et puis, ce qui me paraissait, pour moi, très important (sans parler
des règles d’hygiène) était que je me sente bien dans ce studio et avec
ce tatoueur. Même si ces endroits sont souvent des lieux où des
populations parfois très marginales se retrouvent, cela n’est pas incompatible
avec le fait d’être à l’aise et de se sentir en confiance. Ensuite,
bien sûr, il faut voir le travail de «l’artiste» et discuter avec
lui de son projet.

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Le
bon tatoueur ?
Hygiène...
Hygiène... Hygiène ! Créatif (J’irais même à dire
sympathique. Enfin, c’est un critère perso…)
Il
y a de très bons tatoueurs qui vous font, à la perfection, un
modèle que vous aurez avec vous en photos ou dessins. En revanche, votre
tatouage n’aura aucune «âme». Ce ne sera qu'une photocopie.
Pour les deux tatouages les plus importants que j’ai, j’ai laissé
une part libre au tatoueur.
Un tatouage, c’est pour la vie. Alors, autant qu’il soit le plus réussi
possible et le plus «unique».
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Combien
ça coûte ?
En
règle générale, c'est assez cher, pour une raison simple : Le coût minimum
pour le matériel (stérile et à usage unique).
Même pour un petit motif, il doit y avoir un coût au-delà duquel il
est impossible à un bon tatoueur qui respecte les règles de descendre.
Pour ma part, je pense qu’à partir de 400 ou 500 francs pour un petit
modèle, le tatoueur reste dans un tarif normal. Par la suite, le fait
de connaître le tatoueur, voire, même, de se faire tatouer régulièrement,
fait forcément baisser les tarifs sur des pièces plus grosses,
bien sûr, ou bien, le fait de lui amener des amis qui veulent
se lancer. Quand la confiance s’établit, autant conseiller les gens
vers ce tatoueur qui vous paraît bon. Autre chose : La notoriété
d’un tatoueur peut aussi faire beaucoup varier les prix.

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Combien
dure une séance ?
Très
variable. Cela dépend de la taille finale, de sa résistance à
la gêne occasionnée. Pour un débutant, 1,30 heures ou 2 heures
me paraissent déjà très bien.

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Combien
de temps pour la cicatrisation ?
La
cicatrisation en surface, je dirais un mois. Ensuite, la peau et l’encre
continuent de «travailler» pendant plusieurs mois.
D’où l’importance de bien suivre jusqu’au bout les conseils de son tatoueur.

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Comment
on entretient un tatoo ?
Avec
Amour ! haha.
Je rigole... Mais, pas tout à fait, disons que le tatouage étant
pour la vie, l’entretien que vous lui apporterez sera décisif sur sa
durée de vie (couleurs, netteté…)
Les
premiers temps, il faut appliquer une crème cicatrisante régulièrement,
ne pas se baigner, ne pas l’exposer à la poussière, ni au soleil
(et, même, le protéger, toute votre vie, du soleil). Il ne faut pas
le gratter, ni retirer les «croûtes» qui se forment.
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Risques
d' infection ?
Pas
si on respecte scrupuleusement les indications et les contre- indications.
Sauf, peut-être, cas particuliers. Et surtout si le tatoueur choisi
est lui-même dans les règles d’hygiène strictes qui s’imposent dans
ce milieu.
Léo,
tu voudrais rajouter quelque chose ?
Oui
: Le tatouage devient, aujourd’hui, beaucoup plus démocratisé et plus
répandu. Mais ne faites pas ça par mode ou sur un coup de tête.
Se
faire tatouer, ça se réfléchit et se mûrit.
Pensez bien à votre projet, qu’il vous tienne à cœur,
qu’il représente quelque chose pour vous ou qu’il vous paraisse comme
évident pour vous.
Ne
vous lancez pas dans un tatoo générique pour faire bien, pour faire
comme tout le monde ou pour vous donner de l’importance.
Ayez
une motivation, une vraie envie. Une fois piqué, on ne peut plus faire
marche arrière. Alors, même si vous ne pouvez pas dessiner votre idée,
parlez à votre tatoueur et il proposera des choses, des dessins
selon ce que vous exprimerez.
Et
partez à votre rendez-vous sans aucun doute. Il faut que, dans
votre esprit, cela vous paraisse clair et sans aucun point sombre. Soyez
original et ne vous fondez pas dans la masse des roses rouges, dauphins,
lézards et papillons...
Ou alors, donnez votre touche a ces modèles ! Façonnez-le à votre
image, à vos idées.
Pour rendre hommage à l'artiste :
Le nom du tatoueur du bracelet et du tigre de Léo
:
Quoc-Anh Tattoo
9, av Villepreux
78340 LES CLAYES SOUS BOIS
Merci
à Léo et à Arno de nous faire voyager à
travers cet univers 

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Pour
lire le témoignage d'Arno
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