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Je n'ai rien d'autre que mes mains, petite,
pour conserver ton souffle.
Rien d'autre que mes mains pour prolonger ta vie.
Chaque jour, tu pleures, et puis tu ries. Je n'ai rien à dire, sinon comme
toi, espérer.
Toi, tu me regardes, quelques larmes au bord de tes yeux, et tu me tends
les bras, sans rancune.
On est si souvent seul fasse à la détresse, petite, soignant ou soigné,
c'est du pareil au même: on a des mains, une tête, et de l'espoir quand
on rentre chez soi, silencieux.
Je n'ai que mes mains petites et de l'espoir, et je suis si petit, si
petit...
Xavier Lainé
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